Cela devait arriver : mon premier avis négatif sur Google - "Avocat qui discrimine ses clients selon leur sensibilité politique"

En le lisant, j’ai eu un pincement au cœur. Puis j’ai relativisé… et j’ai souri.

Parce qu’au fond, cet avis est simplement la preuve que mes prises de position commencent à porter.

Il y a un mois, j’ai profité de mes congés annuels pour publier sur LinkedIn un message très personnel.

J’y expliquais que, même en droit des affaires, il est possible de bâtir un projet professionnel cohérent avec ce que j’appelle un « socle commun de valeurs fondamentales ».

Ce message a été largement relayé, mais aussi mal interprété.

Mon objectif n’a jamais été de choisir mes clients en fonction de leurs opinions politiques, ni, comme certains l’ont insinué sous ce précédent post, de discriminer qui que ce soit en raison de son origine, de sa religion ou de sa nationalité.

Mon propos est ailleurs.

Je suis convaincu qu’il est possible de rester aligné avec ses convictions personnelles dans sa vie professionnelle.

Être avocat ne signifie pas accepter tout et n’importe quoi. Cela signifie rester fidèle à ce que l’on défend.

Ce que cette personne (que je ne connais pas et à qui je n’ai jamais parlé) appelle « discrimination » est en réalité un choix assumé : celui de ne pas accompagner des personnes ou des organisations que je considère dépourvues d’humanité, par exemple celles qui légitiment le génocide en cours à Gaza, celles qui stigmatisent les minorités, les islamophobes et les antisémites.

Ce n’est pas de la discrimination politique. C’est un refus clair de collaborer avec un état d’esprit contraire à la dignité humaine.

Alors oui, ce premier avis négatif sera peut-être suivi de nombreux autres. Mais ce n’est pas un problème.

Mon ambition reste la même : bâtir une activité solide au service des TPE et PME, apporter à mes clients une expertise juridique rigoureuse et leur offrir une relation professionnelle alignée avec mon idée de l’humanisme et de l’éthique.

Peut-être que, d’un point de vue strictement business, cela se révélera être une erreur stratégique et me coupera d’une partie de la clientèle potentielle.

Ou peut-être que, grâce à celles et ceux qui me lisent et me feront confiance, nous constaterons ensemble qu’il était alors bien possible, même en droit des affaires (un milieu parfaitement aseptisé et peu enclin à l’engagement) d’assumer un positionnement éthique fort et d’en faire une force.